Ses fils, François et Augustin, font carrière, le premier en tant que procureur du roi à l'Amirauté de Nantes, le second comme capitaine de navires négriers.
La fille de François, Anne-Julie-Françoise, épouse à 17 ans, en 1797, le négociant Félix Cossin, 34 ans, une des plus grosses fortunes nantaises, armateur négrier et très habile spéculateur. Conseiller municipal de Nantes de 1805 à 1815, il achète le château de la Blanchardais à Vue et celui de Maubreuil à Carquefou.
Leur fils, Félix, est maire de Carquefou de 1830 à 1833, conseiller général puis député de 1837 à 1839. La fille de ce deuxième Félix épouse Louis de Dion, le couple a pour fils Albert de Dion (1856-1946), marquis de Malfiance, député, sénateur, figure de l'industrie automobile.
Le 20 juillet 1798, Marie-Anne-Jeanne, fille de Jean-Pierre, épouse Julien Pouvreau, fils de laboureurs bignonnais, du Pubé. Il a suivi des études de droit. Nommé secrétaire de l'administration municipale du canton il devient ensuite notaire et maire du Bignon puis d'Aigrefeuille où il installe son étude.
La famille Minée est également liée à la famille Brée. En effet, Pierre Brée, grand-père du « seigneur » Jean-Pierre a une sœur, Marie, qui en 1699 épouse François Minée, mégissier angevin. François Minée, souhaitant voir ses fils vient au Bignon car l'un, François, est recteur du Bignon, l'autre, Jean, est fermier de la maison noble du Champsetier.
François l'angevin est inhumé au Bignon le 7 décembre 1726, Marie, restée auprès de ses fils et de son petit-neveu, s'éteint le 12 février 1752.
Le dernier fils de François et Marie, Julien Minée, devient maître-chirurgien réputé.
Son fils, également prénommé Julien, né le 23 septembre 1738 à Nantes, est l'évêque constitutionnel de Nantes, sacré le 10 avril 1791 puis abdiquant à l'épiscopat le 15 novembre 1793. Il se marie civilement, à 60 ans, le 11 septembre 1798 avec Marthe-Félicité Martinet, 34 ans ; il décède à Paris le 25 février 1808.
Au milieu du XIX siècle, la Censive est rachetée par Benjamin Laisant, d'ascendance bourguignonne, notaire à Basse-Indre. Il est maire du Bignon de septembre 1870 à mai 1871.
Son fils, Charles-Ange, militaire courageux, brillant mathématicien, se lance en politique. Il est élu conseiller général du 1er canton de Nantes en octobre 1871, réélu en 1874. Le 20 février 1876, il est le premier député républicain de Nantes, il siège à l'extrême-gauche ; il est réélu le 14 octobre 1877. En janvier 1879, il prend la direction du journal le Petit Parisien puis, en août 1881, fonde la République radicale.
Le 28 juillet 1885, Benjamin Laisant décède à la Censive ; Charles-Ange joue alors son avenir à paris où il est élu député le 18 octobre. Il se met au service du général Boulanger à l'ambition confuse et mouvementée. Il est réélu en 1889 mais se retire de l'agitation politique en 1893. Il décède à Asnières le 5 mai 1920.
La Censive est rachetée par Emile Clouet, pharmacien, fils d'Emile, forgeron au Bignon.